L’économie du savoir à l’ère du digital

Wikipedia est sans doute l’une des plus belles représentations de l’économie du savoir à l’ère du digital. Cette encyclopédie, gratuite et en ligne, a su détrôner le mastodonte de Microsoft qu’était Encarta ou encore Universalis, et cela en quelques années. Symbole d’une génération qui partage et qui collabore, Wikipédia est au cœur de l’économie du savoir.

En 2001, Wikipedia arrive sur le marché avec un concept novateur: l’encyclopédie sera gratuite et écrite par des bénévoles. Idée impensable 10 ans plus tôt, c’est désormais l’une des références. Symbole du mouvement libre représentée par des logiciels libres et par l’économie de la connaissance. Son fondateur croyait en une encyclopédie universelle et gratuite.

C’est le début de l’accès à la connaissance fiable gratuitement.

Aujourd’hui les MOOC (Massive Open Online Course) permettent à tout un chacun d’avoir accès au savoir et d’apprendre en continu. Une grande partie de ces MOOC sont gratuits et offrent l’accès au plus grand nombre à des connaissances hier inaccessibles. Les grandes universités sont tellement convaincues de l’intérêt de ce mode d’enseignement qu’elles développent de nombreux cours en ligne. Que ça soit Harvard aux USA ou de grandes écoles de commerce en France, ces écoles ont pris en compte le changement de paradigme et ont su prendre le virage qui s’imposait.

Dans les années 2000, Internet était cher, comme l’étaient les livres jadis, aujourd’hui nous trouvons cela normal d’avoir accès à toute l’information en temps réel et dans notre main.

Notre téléphone portable est l’expression même de ce savoir et de l’extension de notre cerveau dans notre poche.

Il est désormais possible de réviser son bac sur son smartphone en attendant son train ou de suivre des cours pendant son temps de transport.

Si, hier, les baby-boomers étaient formés à un métier qu’ils exerçaient « à vie » cela n’est tout simplement pas envisageable par la nouvelle génération. Les connaissances et la formation sont désormais accessibles facilement. Les grands groupes tels que Microsoft l’ont parfaitement compris. Satya Nadela l’a mis en avant dans son ouvrage « Hit Refresh » : pour rester compétitif, il est impératif d’avoir des collaborateurs apprenants.

Les paradigmes changent, il ne faut plus seulement recruter des gens qui savent mais des collaborateurs qui peuvent apprendre. 

Quelle ironie quand on sait que l’information reste silotée dans beaucoup d’entreprises et que les budgets formation restent une problématique. Les start-ups d’ailleurs ont vu là une faiblesse …. et une opportunité de croissance et proposent de « nouvelles » solutions aux entreprises, notamment le partage de connaissance…en interne.

A l’ère de l’économie digitale et des millennials, la possession en tant que telle n’est plus le Saint-Graal mais un raisonnement dépassé par une actualité plus sociale, sociétale et environnementale.

L’économie de la connaissance vient compléter une économie de la consommation. L’entreprise d’aujourd’hui doit intégrer son capital immatériel (savoir faire, connaissance, etc) à son capital matériel pour mêler tangible et intangible comme elle mélange les générations.

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